MOFFI MOBILITY TOUR #14

La Suède : championne européenne de la Tech !

Ah la Suède. Moi qui pensais qu’il y était surtout question de boulettes de viande et de meubles à monter, j’étais loin de me douter qu’il s’agissait surtout du pays des licornes ! Pas de poney cornu ici mais des startups non cotées en bourse et valorisées à plus d’un milliard de dollars. Stockholm est en effet un véritable vivier de ce genre d’entreprise qui comptent dans ses rangs des géants tels que King, l’éditeur de Candy Crush, ou encore Skype et Spotify. Le pays de naissance de Minecraft a tous les atouts pour devenir la deuxième région créatrice de licornes après l’ogre californien.

L’origine de cette excellente performance résiderait notamment dans l’engouement de la Suède pour les nouvelles technologies. Fortement encouragés par l’État il y a vingt ans, les suédois se sont connectés à une allure record en s’équipant massivement d’ordinateurs, créant par la même occasion l’une des générations les plus geek d’Europe. La DreamHack, leader événementiel du jeux en réseau en Europe depuis vingt ans, et les nombreuses équipes de e-sport professionnelles en sont le parfait exemple, mais le pays de BassHunter a d’autres skills pour justifier de son étonnante réussite.

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Si la Suède est un pays de consommateurs techno que l’on pourrait qualifier d’early adopters, il reste cependant un petit territoire de 10 millions d’habitants dont le terrain de chasse ne permet pas de contenir les velléités de croissance des startups aux fantasmes de licorne. Dès lors, il est indispensable pour les créateurs d’orienter dès le départ leur nouveau bébé vers le marché global. Cette orientation à l’internationale constituerait une des recettes du succès suédois.

Il faut ici souligner un point important : pour les suédois, l’utilisation de l’anglais est une évidence, ce qui a le mérite de grandement faciliter la communication. L’immense majorité des suédois parlent un anglais de qualité, c’est même la langue casi-officielle de l’intégralité des espaces de coworking. Pitcher son idée à des investisseurs potentiels « in english » ne pose de problème à personne. Une réalité qui inspire votre reporter préféré et lui donne le courage de pratiquer, « becauze aie donte spique very wail fore ze moment »…

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Mon grand-père avait coutume de me répéter : « qui ne tente rien n’a rien ». Il aurait été comme à la maison ici, en Suède. En effet, contrairement à ce qu’on peut observer en France, la notion d’échec à la suédoise encourage la prise de risque et la recherche d’innovation. On sait que plusieurs tentatives sont parfois nécessaires avant de trouver l’heure juste et de devenir une nouvelle licorne bleue et jaune.

Ainsi, la mentalité locale encourage l’entrepreneuriat. L’État a mis en place une série de mesures destinées à garantir aux moins chanceux de bénéficier d’aides en cas d’échec. Une bonne façon d’esquiver la peur de finir sur la paille pour les créateurs suédois qui n’hésitent plus à tenter l’aventure. Ragnar Lothbrock, légendaire roi de la Suède viking n’ a-t-il pas déclaré en son temps «  Ne perd pas ton temps à regarder en arrière. Tu n’iras pas par là. « ?

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Enfin, le dernier ingrédient de la recette gagnante à la suédoise réside dans le fait qu’il est facile de réseauter dans la petite ville de Stockholm. La majorité des entreprises tech, des hubs, des pépinières ou des espaces de coworking se trouvent dans le même quartier : Normalm. Cette forte proximité facilite ainsi les différentes interactions entres les divers acteurs, le quartier est par ailleurs littéralement envahi de trottinettes électriques en libre service, la nouvelle passion de votre reporter préféré, véritable Fantomette de la tech.

Une fois de plus, le fameux modèle suédois brille de part son efficacité et sa pertinence. Il y a fort à parier que Stockholm continuera dans les années à venir à tenir son rang de « Fille Ainée de la Sillicon Valley ».

À bientôt, The world is an open office…

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THOMAS GOUVRILLON  Programmeur full stack, globetrotteur, rédacteur web et empêcheur de tourner en rond.

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